miercuri, 16 aprilie 2008

Castigatori 2007

Castigatorii sectiunii 'Studenti'

Crizantema Mironeanu- Castigatoarea premiului I

Je suis

L’instant où j’ai compris
La vie s’est ecroulée
Sur mes épaules
Je suis
Et la lucidité
Cruelle insomnie
De mon esprit
M’a ébloui
Et m’a illuminé
De même
Je suis
Cri de
Tempête déchainée
Et suspendue
Dans un instant hautain
Présent écru
Et déchiré
Par deux éternités
De noir
Je suis
Et je suis
La solitude
D’un égoïsme rude
Pensée ou gouffre
Je suis
Je souffre


La Parole

Le monde est malade de la parole dès sa naissance. A peine on débouche dans l’existence que l’esprit connaît la séduction de la parole et s’adonne à cette dépendence maladive et irrésistible qu’engendre le mot.
Puis le rapport bourreau-proie oscille jusqu’à la confusion des forces.
La parole est un monstre inconscient de soi-même, un violeur niais dont on profite pour s’emparer des choses.
La parole est un voyageur infatigable, un colporteur de sens, une araignée qui, en passant de l’un à l’autre, intègre à sa toile tout.
La parole est la pire terre de l’ésprit. Des cals aliénants envahissent l’âme qui essaie de la travailler. J’arrive à ne plus savoir si c’est moi qui travaille le mot ou c’est le mot qui me travaille. Rien ne lui résiste. Les fruits de cette terre sont rares et maudits. Ils excitent ma fringale. Les mots... ces maux.... J’en ai besoin de plus, toujours de plus.
Ma curiosité me mène vers une question : est-ce que la parole mourra avec le monde ou abîmera-t-elle d’autres mondes aussi ?
Un cri.
Je n’ose plus m’interroger. Je ne dis plus parole.


Le jour

Il m’a toujours plu
De regarder le jour
Venir, s’en aller
Et changer d’atours
Comme un mannequin
Dans un défilé

Il m’a toujours plu
Cet enfant du temps
D’aspect protéique
Qui sue excité
Secondes et minutes
Pour me divertir
Et pour me surprenrde
Pour m’offrir une vie
Prête à porter
Et je me complais
Dans l’erreur logique
Et je rejouis
Du jour qui arrive
Du jour qui paraît
D’une folie ludique
Et délibérée

Dans la chaude musique
De la sphère de feu
Mon jour ami tourne
Sur sa pointe rose
Dans la pirouette
De sa nouvelle danse
Sur cette musique
Mon esprit tordu
Méchant se demande
Combien de tempsÇa tiendra debout

Lorena Antonovici – Castigatoarea premiului II

A toi

Toi...toujours
dans ton
coin.

Et moi,
moi qui joue
avec ton silence.

Nous sommes
des anges
qui tombent
amoureux
et qui
parlent
la langue
des jouets.

Celui qui jette
le premier mot
est détruit.

C’est moi
qui commets
toujours
le suicide...
pendant que
tu cherches
quelque chose
d’inconnu.

C’est toi la raison,
la raison pour laquelle
je me déclare parfois fou...


Extraits de moi même


Brutale, insoluble, navrée,
existence déchirée,
tu touches les vertebres
de chaque pas
que je mets avant.

Et j’ouvre parfois
un morceau de mon oeil
et je ne vois
que la pluie,
la pluie qui passe
parmi les génoux
d’un enfant perdu.

Je lui fais un dessin...
un dessin en craie
sur l’asphalte.
On arrive souvent
à marcher sur lui
et des gens
que je déteste
veulent lui ajouter
quelque chose.

Parfois,
je romps mes doigts
...et je tremble
un peu...

Brisée, épanouie
entre les pierres
solitaires,
je cherche violemment
la terre.

Les ballons de savon
me font encore rêver...

Mélancolie...


Temps inabordable,
donnes-moi
des papillons
en hiver...

et des cercles
de papier
rouges
et verts
et bleus
qui couvrent
le ciel.

...et un arbre
au dessous
de la mer.

Des rêves
qui dorment...
illusions vides,
systèmes qui
se finissent
par la même
phrase...
prières stupides
qui ne peuvent passéparer les notions morts...

Olga Anghelici - Castigatoarea premiului III

***

Le miroir me regarde, me dissout dans ses yeux –
Mon corps froid comme la glace porte une robe vive de feu
Et les flames me caresssent comme les paumes de l’amour
Sur les cils de la nuit je m’evade d’un mort jour

Les nervures de ma peau goutent la peine de l’oubli
Tous les signes me condamnent: j’ai trompe, j’ai trahi
Le miroir est toujours un temoin, un bourreau
C’est ma langue qui gemit etranglee par les mots

Comme une goutte de rosee sur une fleur de chagrin
Je renais larmoyante et sublime chaque matin
Quel dommage! La monnaie change de face tous les soirs
Et j’ enterre mon ame frele dans les yeux d’un miroir


* * * *

Ouvre tes bras largement
Ainsi comment tu tâcherais de t’embrasser en delà de l’être
Laisse tes doigts couler dans le prolongement des nerfs
Vis les pulsations de ton sang
La chaleur que tu sens en caressant tes cellules,
C’est l’amour que tu élèves en toi, réfléchie en milles miroirs
Regarde sans craindre
Les couleurs qui glissent sur ta rétine
C’est sont les enfants de tes désirs muéts
Tu lis les signes qui cajolent tes paumes ainsi comment tu lis mon être
Moi aussi, je suis un signe rompu de la silence de ton corps
Approche-moi de tes lèvres et je te dirai le déliement de la mort


***

Mon cercueil est une piece aux coins emousses
J’adore sa silence enivree par le fin
J’absous le hier et je chasse le demain
Je m’eteind de l’avant et je veux etre après.

Le toujours qui fatigue et la seconde qui est morte
La poison d’un delice et le mile d’une torture
Dans cette piece le pecheur qui m’habite semble pure
Et mon ombre m’attend en dela de la porte

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